L’usage d’ornements corporels remonte à des temps très anciens. Véritable manifestation du symbole, les bijoux les plus anciens identifiés sont 41 coquillages percés qui dateraient d’environ 75.000 ans, découverts en Afrique du Sud.
Dans les temps les plus reculés, la parure avait valeur de talisman. Constitués de bois, plantes, fleurs, dents, os d'animaux sauvages, plumes d'oiseau ou de matériaux naturels rares, ces instruments sacrés et signes de reconnaissance protégeaient celui ou celle qui les portait.
La véritable première révolution a lieu au début de l’antiquité avec l’apparition du métal puis de l’or. De nombreuses techniques d’orfèvrerie vont rapidement se développer. En méditerranée, les bijoutiers vont s’installer dans les comptoirs d’échanges dans lesquels ils font commerce. En Europe, ce sont les Celtes qui seront les premiers reconnus pour la qualité de leurs parures et leurs bijoux.
Les historiens ont constaté que la mode des bijoux est restée relativement inchangée pendant plusieurs siècles, souvent réservée à des usages codifiés. Les bijoutiers avaient en effet l’habitude de sélectionner les pierres pour les bijoux et parures en fonction du rang du futur acquéreur.
La révolution industrielle va véritablement démocratiser le bijou. La production en série va permettre de les rendre accessibles à tous. L’alliance de nouveaux matériaux et de plus anciens donne naissance à des bijoux fantaisie. Certains bijoutiers découvrent un marché de niche, de bijoux de très haut niveau, en ouvrant des magasins dans les principales villes européennes.
Tournant dans l’histoire, la première guerre mondiale, l’or est donné aux gouvernements pour participer à l’effort de guerre et les artisans sont réquisitionnés dans l’industrie des armes. Un changement de matières dans la création de bijoux qui introduisent des métaux moins nobles comme le fer, le cuivre ou l’aluminium.
Le choc de cette guerre et le nouveau rôle social des femmes influent sur la mode en général et la conception des bijoux. Ils deviennent plus stylisés sous l’influence Art Déco puis pailletés et fantaisie et enfin accessoire de mode.
Notons que la plupart des bijoux anciens que vous trouverez sur notre site concernent essentiellement la période XIXe et XXe. Voilà pourquoi nous vous informons de l’état dans lequel ce bijou est et les transformations éventuellement subies, vous retrouverez par ailleurs toutes ces informations dans le certificat d’authenticité.
Certaines portaient le symbole du nœud d’Hercule, allusion faite au jeune époux qui devait dénouer les vêtements de sa fiancée le jour du mariage.
Celles qui montraient Pénélope attendant le retour d’Ulysse rendaient hommage aux épouses fidèles.
Au XVe siècle des devises sont inscrites « tu possèdes mon cœur » « mon cœur t’appartient », « porte cela pour moi », « aimez-moi » pour signifier l’engagement et l’attachement. On appelle cela un posy.
Ils croyaient qu’une bague en argent pouvait soigner une piqure de scorpion, que la représentation d’un œil ou de clous en or étaient une protection efficace contre le mauvais œil.
Plus tard on retrouvera des bagues avec des inscriptions pieuses comme les lettres de Jésus Christ ou de Marie. On plaçait à l’époque beaucoup d’espoirs pour prévenir les crises d’épilepsies dans les noms des trois rois mages à graver sur les bagues.
En Angleterre il existait même des bagues appelées haut mal, très recherchées comme remède contre le haut mal ou l’épilepsie.
Les pierres précieuses avaient également leurs pouvoirs. Le rubis était censé annoncer un mauvais présage quand son éclat passait du rouge au noir. La citrine fut longtemps utilisée comme talisman, on lui attribuait le pouvoir de protéger son porteur de pensées négatives mais aussi du venin des serpents.
Certaines chevalières du moyen âge portaient le symbole du métier de leur propriétaire, le marteau du maçon, les ciseaux du tailleur, …
D’autres indiquaient une passion particulière : un cor de chasseur pour le sportif, un navire pour le voyageur.
A la renaissance, des chevalières avec la marque du commerçant, grâce à laquelle il pouvait faire valoir ses droits sur ses marchandises et ses biens.
Les monarques de la Renaissance comme Henri VIII et la reine Elisabeth d’Angleterre offraient eux-aussi des bagues à leurs effigies à leurs loyaux sujets.
Napoléon III offrait des bagues portant l’initiale N surmontée de la couronne impériale.
En Amérique également, des bagues à l’effigie de Benjamin Franklin, portées par ses admirateurs. Après la mort de George Washington, vénéré en tant que père de la nation, les bijoutiers de Philadelphie offrirent des bagues à son effigie.
Sigmund Freud prit l’habitude en 1912 d’offrir à ses plus proches disciples de la psychanalyse une bague sertie d’une intaille antique, reflet de sa passion pour l’Art de l’Antiquité.